Le chef du groupe djihadiste Boko Haram, Abubakar Shekau a démenti ce jeudi dans une vidéo, les dernières allégations selon lesquelles il aurait été grièvement blessé lors d’un bombardement aérien dans le nord-est du Nigeria.
« Je suis vivant, je suis vivant, je suis vivant », a martelé le djihadiste, ajoutant que « …vous n’avez pas tué un seul de mes hommes. Je ne savais même pas que l’incident dont vous parlez s’est produit (…) Ce qui m’étonne, c’est que vous prétendez que je soigne mes blessures ».
Des sources sécuritaires nigérianes avaient affirmé mercredi, que Shekau avait été blessé le 28 avril lorsque plusieurs missiles tirés par des chasseurs nigérians, avaient frappé des combattants de Boko Haram réunis à Balla, un village situé en lisière de la forêt de Sambisa, l’une des caches des islamistes.
Hier jeudi, un porte-parole de l’armée nigériane, le brigadier-général Sani Usman, avait affirmé avoir des informations selon lesquelles « un certain nombre des principaux dirigeants terroristes de Boko Haram avaient été blessés ou tués », sans pour autant citer le nom de Shekau, déjà donné pour mort à plusieurs reprises par le passé.
Depuis deux ans, les insurgés djihadistes ont été chassés de la plupart des territoires dont ils s’étaient emparés en 2014, pour fonder un califat islamique. Mais malgré cet affaiblissement, les attaques et attentats-suicides continuent au Nigéria et dans la sous-région. Le conflit, qui dure depuis huit ans déjà, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés, rendant des millions de personnes dépendantes de l’aide humanitaire.