La Banque centrale namibienne ne prévoit qu’une croissance économique de 4,1% en 2011 alors qu’elle l’avait été estimée à près de 5% au début de l’année. En effet la faible demande du marché intérieur et la crise européenne devraient entrainer un ralentissement de l’économie nationale.
Les exportations des produits miniers et la pêche industrielle sur lesquelles repose essentiellement l’économie locale ont présenté des signes de faiblesse lors du premier trimestre 2011. Cette contre performance s’est répercutée sur le secteur privé qui a affiché une baisse 0,6 % des crédits entre le mois de février et celui d’avril 2011.
L’inflation qui avait commencé à diminuer a atteint 5,2% au mois de Mai de cette année alors qu’elle était à 3,1 % en février 2011. La Banque Centrale attribue cette hausse aux pressions du prix du brut de pétrole sur le marché international. Celui-ci a en effet des répercussions sur les prix des denrées de première nécessité.
Pour faire face à cette hausse, le Gouverneur de la Banque, Impumbu Shiimi, a annoncé le weekend dernier, le maintien du taux directeur à 6% en admettant que l’inflation posait d’énormes soucis à la croissance. Il a également reconnu que la crise européenne constitue une menace pour l’économie nationale qui y exporte une grande partie des produits miniers et ceux de la pêche.
La Namibie devrait donc naturellement connaitre une baisse de la croissance car l’économie du pays est essentiellement axée sur les exportations. Et même l’exploitation de l’uranium qui était considérée comme une voie de sortie, ne pourrait rétablir la situation. En effet l’accident de Fukushima et la sortie du nucléaire de l’Allemagne prévue d’ici 2022 ont réduit les exportations du pays dans ce secteur.