L’ONG internationale Human Rigth Watch (HRW) s’est encore exprimée ce mardi, sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC), appelant à de nouvelles sanctions et des pressions contre les autorités de Kinshasa.
Fin 2016, les États-Unis et l’Union européennes avaient annoncé des sanctions financières contre des responsables politiques et sécuritaires congolais, accusés d’être responsables de violations graves des droits de l’Homme, à travers notamment les répressions violentes de manifestations des partisans de l’opposition.
« Ces mesures devraient être accompagnées d’une forte campagne des partenaires du Congo, indiquant qu’il y aura des conséquences graves dans leurs relations avec la RD Congo, si des élections crédibles ne sont pas organisées d’ici à la fin de l’année », estime HRW.
La RDC traverse une crise politique profonde depuis un moment déjà, née surtout du défaut d’élection présidentielle, et du maintien du président Joseph Kabila au pouvoir, au-delà de son mandat qui a expiré le 19 décembre 2016.
Un accord conclu le 31 décembre entre la majorité et l’opposition, prévoit la tenue de la présidentielle à la fin de cette année, mais cette échéance semble aujourd’hui hypothétique, les disputes intestines n’en finissant pas.
Les évêques catholiques du pays, qui s’étaient mis à la disposition de la cause nationale, en jouant les médiateurs dans les négociations entre acteurs politique, a récemment mis fin à ses bons offices, accusant majorité présidentielle et opposition de faire preuve de « mauvaise foi ».
L’Eglise a également condamné ouvertement la nomination de Bruno Tibala à la tête du gouvernement de transition, estimant que ce choix du président Joseph Kabila est une «entorse» à l’accord de la St Sylvestre, dont elle était la grande artisane.