Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé dans ses dernières prévisions publiées ce mardi, une croissance «modérée» pour l’économie de l’Afrique de l’Ouest.
Celle-ci devrait être caractérisée, selon l’institution de Breton Woods, par une augmentation du Produit intérieur brut (PIB) de la région, de 2,6% cette année, contre 1,4% l’année dernière. Mais la reprise restera faible après le ralentissement net observé en 2016, a précisé l’institution financière.
«L’élan régional reste faible et, à ce rythme, la croissance de l’Afrique subsaharienne continuera à tomber bien en deçà des prévisions antérieures et dépassera à peine la croissance démographique», a précisé le Fonds. Il évoque notamment le cas des producteurs de pétrole de la région, qui retardent les ajustements politiques nécessaires pour déclencher et soutenir l’expansion de l’activité économique.
Pour 2017, l’institution de Bretton Woods table sur une croissance de 0,8% en moyenne pour les deux plus grandes économies de la région, le Nigeria et l’Afrique du Sud, qui demeurent sous pression.
Dans les pays comme la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Sénégal, «la dette publique augmente, les charges de la dette ont augmenté également et, dans certains cas, les arriérés s’accumulent ainsi que les prêts improductifs dans le secteur bancaire », a déclaré le FMI.
L’institution met en outre, un accent particulier sur la sécheresse, les ravages perpétrés par les chenilles légionnaires et les problèmes de sécurité qui ont entrainé environ la moitié des pays de l’Afrique subsaharienne dans l’insécurité alimentaire.