Le Niger, le Mali et le Tchad ont signé hier à Niamey, un accord «historique» de coopération judiciaire, devant leur permettre d’affiner leur lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
D’après les termes de l’accord, «les frontières entre le Mali, le Tchad et le Niger n’existent plus en matière judiciaire», a commenté le ministre tchadien de la Justice, Mahamat Hassan.
Dans les détails, l’accord de coopération judiciaire prévoit la mise en place de commissions rogatoires internationales, l’échange entre les trois Etats, des actes judiciaires, la comparution des témoins, experts et personnes poursuivies et une politique de coopération en cas d’extradition. Il autorise également des enquêtes conjointes et le transfert des poursuites.
«La signature de l’accord intervient à un moment où nos Etats sont confrontés aux grands défis de l’heure, le terrorisme et le crime organisé, le trafic de drogues, la traite des personnes et le trafic des armes», a déclaré le ministre nigérien de la justice, Marou Amadou.
«L’ingéniosité des terroristes et des trafiquants a pris le pas sur les procédures judiciaires classiques longues et complexes… et nous devrions nous adapter », a expliqué Marou Amadou.
Les trois pays sont en proie à de nombreuses attaques des groupes djihadistes sahéliens ou du groupe nigérian Boko Haram. Le désert que partagent ces pays, est aussi propice aux trafics de drogue et d’armes ainsi qu’à l’immigration clandestine.