Une vaste opération de lutte contre le grand banditisme a été lancée hier au Congo Brazzaville, afin de débarrasser la capitale des jeunes délinquants appelés « les bébés noirs ».
L’opération dont la durée est indéterminée, donne le feu vert « à tous les officiers de police judiciaire d’éradiquer par tous les moyens, le phénomène de ‘’bébés noirs’’ qui sévit dans la ville de Brazzaville », a déclaré le procureur de la République, André Ngakala Oko.
« ‘’Les bébés noirs’’ sont des terroristes : ils tuent, ils pillent, ils violent les femmes (…), ils sèment la terreur et la désolation… Nous allons les combattre par tous les moyens de droit… Nous allons les traquer, ainsi que leurs complices, et nous allons les mettre hors d’état de nuire », a ajouté M. Ngakala Oko, qui a dirigé la première patrouille mixte impliquant des gendarmes et des policiers dans plusieurs quartiers nord de Brazzaville.
Ces « bébés noirs » sont pour la plupart, des jeunes adolescents drogués qui opèrent avec des armes blanches de jour comme de nuit à Brazzaville.
Le 23 avril, Marna Julie Mankené, une journaliste de l’Agence congolaise d’information (ACI) avait été interpellée et gardée à vue pendant 24 heures par la police, qui l’a accusée « d’écrire et d’amplifier les faits sur le phénomène des bébés noirs ». L’affaire a été classée depuis.