La prison centrale de Makala à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été attaquée tôt ce mercredi matin, par des miliciens d’un groupe sécessionniste politico-religieux qui ont réussi à faire évader leur chef et une cinquantaine de détenus, a annoncé le gouvernement congolais.
« Les adeptes de Bundu Dia Kongo ont attaqué dès l’aube, la prison de Makala, faisant évader une cinquantaine de prisonniers dont leur gourou, Ne Muanda Nsemi. La police poursuit les assaillants», a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.
Des tirs nourris ont été entendus tôt ce matin à la prison centrale de Makala. Des sources sur place parlent «d’une évasion massive des détenus » qui a poussé les militaires affectés à la surveillance de cet établissement pénitencier, à ouvrir le feu.
Vers 8h30 heure locale, une épaisse colonne de fumée noire s’élevait encore de la prison de Makala. L’accès au pénitencier était interdit par un imposant cordon de dizaines de policiers et militaires.
Député, Ne Muanda Nsemi est le chef d’un mouvement politico-religieux, qui prône une scission du Kongo-Central (province de l’Ouest de la RDC).
Accusé d’avoir mené une série d’attaques meurtrières contre des symboles de l’État depuis la fin de l’année 2016, il a été arrêté début mars dernier, après deux semaines de siège de sa résidence à Kinshasa.