Le bilan humain de la mutinerie organisée par les ex-rebelles du 12 au 15 mai dernier dans les principales villes de la Côte d’Ivoire, s’élèverait à 4 morts et 9 blessés, a révélé hier mercredi, le ministre ivoirien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, précisant que les blessés seront pris en charge par l’Etat.
La Côte d’Ivoire était replongée ces derniers jours, dans une crise née de la colère des ex-rebelles qui avaient combattu pour le président Alassane Ouattara, lors de la crise postélectorale de 2011-2012.
Ces derniers avaient été reconvertis dans l’armée, avec la promesse de paiements de primes. Leur mouvement d’humeur était destiné à réclamer ces primes, qui «tardaient» à venir. Mardi dernier, le gouvernement ivoirien a trouvé un accord avec les mutins, pour un retour au calme.
Le ministre Koné qui s’exprimait ce mercredi à l’issue du conseil des ministres, n’a pas donné de détails sur cet accord. Il a assuré que le gouvernement avait donné «la priorité à la paix et à la sécurité pour régler la crise des soldats mutinés».
Koné a néanmoins reconnu implicitement, qu’un accord financier avait été trouvé avec les 8.400 militaires mutins, qui réclamaient 7 millions de Francs CFA chacun, après avoir obtenu une première avance de 5 millions lors des premières mutineries en janvier.
Si les mutins ont obtenu tout ce qu’ils réclamaient, la deuxième tranche des paiements s’élèverait au total à 60 milliards de FCFA, soit 1% du budget annuel de l’État ivoirien.
Mais pour le ministre Koné, accompagné de son collègue du Budget, Abdourahmane Cissé, cela n’aura pas d’impact sur le budget du pays, assurant que «tout est couvert… Cela a déjà été prévu dans l’ajustement budgétaire adopté la semaine dernière».