Le président sud-soudanais Salva Kiir a annoncé lundi, dans un geste unilatéral, un cessez-le-feu, en ouvrant un dialogue national, afin de mettre fin à la guerre civile dans le pays.
«Je déclare une nouvelle fois un cessez-le-feu unilatéral effectif à partir d’aujourd’hui, pour que nous puissions créer l’environnement nécessaire à un dialogue inclusif», a déclaré Salva Kiir, lors d’une cérémonie en présence de son fidèle allié, le président ougandais, Yoweri Museveni. Il a toutefois précisé, que l’armée gouvernementale garde «le droit de se défendre».
Ce n’est cependant pas la première fois que le président Kiir s’engage à déposer les armes depuis le début de la guerre civile en 2013, sans que cela se concrétise sur le terrain. Mais cette fois-ci, le président sud-soudanais veut y croire, même si sa décision n’engage que lui, puisqu’elle n’inclut pas son principal rival, Riek Machar.
Le processus de «dialogue national» censé permettre de rétablir la paix au Sud Soudan, a été officiellement initié lors de la cérémonie d’hier, par la prestation de serment des 94 membres du comité chargé de le mettre en œuvre.
«Je veux que le comité conduise des consultations aussi larges que possible pour permettre aux Sud-Soudanais d’exprimer leurs opinions et leurs aspirations à restaurer la paix dans leur pays », a déclaré M. Kiir.
Le président sud-soudanais avait annoncé ce « dialogue national » en décembre dernier. L’opposition avait salué cet appel, mais a toutefois refusé d’y prendre part, s’il était conduit par le président Kiir. Cette fois encore, le président Salava Kiir renouvelle sa promesse d’ouvrir ce dialogue à tout le monde, à l’exception du leader de l’opposition, l’ex-vice-président Riek Machar, et de garantir la sécurité de tous les acteurs qui y participeraient.
« Tout le monde est invité à participer au dialogue national sauf Riek Machar(…) S’il venait, il causerait une nouvelle guerre à Juba. Mais s’il a une délégation de gens en qui il a confiance, qu’il les nomme pour qu’ils viennent à Juba. Nous garantissons leur sécurité», a déclaré le président sus-soudanais.