Le Nigeria, dont l’économie est entrée en récession l’année dernière, enregistre le cinquième recul consécutif de son PIB au 1er trimestre 2017, avec une contraction de 0,5%, selon les chiffres du Bureau National des Statistiques (NBS) publiés hier mardi.
Ce recul est toutefois moins important que celui enregistré au dernier trimestre de l’année dernière, où le PIB du géant pétrolier avait souffert d’une contraction de 1,7%. Cette légère amélioration est due à la fragile reprise de la production de l’or noir et de la stabilisation des prix du baril.
Les prévisions étaient pourtant plus optimistes. Le Fonds monétaire international tablait sur un taux d’expansion de 0,8% pour 2017 et de 2,8% pour 2018. Les cabinets de conseils économiques Moody’s et BMI Research prévoyaient de leur côté, une croissance à 2% pour l’année 2017.
« Les chiffres sont moins bons que ce à quoi on s’attendait », explique John Ashbourne, économiste pour l’Afrique à Capital Economics. « Mais les secteurs non pétroliers ont progressé: l’industrie s’est relevée et le secteur de la construction aussi (…) C’est un signe plutôt positif (…) dans le sens où la contraction de l’activité économique ralentit », a-t-il ajouté.
Le Nigeria traverse actuellement une grave crise économique, due en partie à la chute des cours du baril, et aux attaques constantes de rebelles sur ses installations pétrolières dans la région du Delta (sud-est) en 2016, qui ont fait tomber la production à 1,4 million de barils par jour (contre 2,5 millions il y a dix ans).
Aujourd’hui, grâce aux négociations engagées entre Abuja et les groupes armés, les attaques sont gelées et la production est remontée à près de 2 millions de barils jour.