L’Union Européenne (UE) envisagerait selon des sources à Bruxelles, de nouvelles sanctions contre la République Démocratique du Congo (RDC), pointée du doigt pour l’impasse politique persistante dans le pays, qui occasionne de nombreuses violations des droits de l’homme, et des massacres de civils.
Les 28 États membres de l’UE ont planché sur la liste des sanctions élargies, lors d’une réunion tenue ce mercredi à Bruxelles. Ces nouvelles sanctions viseraient neuf officiels congolais qui seront interdits de voyage dans l’espace européen, et leurs avoirs seront gelés.
Ces neuf officiels congolais viendraient s’ajouter aux sept autres déjà sanctionnés en décembre 2016. Il s’agissait de membres de l’armée et de la police congolaise, sanctionnés pour de graves violations des droits de l’homme.
Ces nouvelles sanctions pourraient tomber, alors que la RDC fait face à des violences, notamment dans le Kasaï, dues aux affrontements entre les forces de sécurité et une milice, Kamwina Nsapu, fidèle à un chef coutumier révolté contre le régime de Kinshasa, abattu en août dernier.
Selon l’ONU, au moins 1,3 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et au moins 21.000 ont dû se réfugier en Angola en raison des atrocités commises dans cette région au cœur de la RDC.
En mars dernier, deux experts de l’ONU ont été enlevés et assassinés dans cette même zone. Mardi dernier, le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a exprimé les doutes de l’organisation sur les résultats d’une enquête menée par le gouvernement local sur le décès des deux experts. Ces résultats ont été fournis dans la « précipitations », a déploré M. Dujarric.