Le président sud-africain, Jacob Zuma, devenu le président le plus impopulaire de l’histoire de l’Afrique du Sud, a été visé par une nouvelle motion de défiance ce week-end, lors du comité exécutif du Congrès national africain (ANC).
Des cadres de l’ANC ont souhaité présenter une nouvelle motion de défiance contre Jacob Zuma, dont une large partie de l’opposition réclame la démission depuis plusieurs mois. Une motion rejetée par le secrétaire général du parti au pouvoir, arguant que le sujet n’était pas à l’agenda.
En novembre dernier déjà, une première motion de défiance émanant du propre parti du président Zuma, avait été débattue par les parlementaires sud-africains.
Les attaques se multiplient contre Jacob Zuma. Hier dimanche, la presse dominicale sud-africaine s’est fait l’écho d’une série d’emails compromettants, qui suggèrent entre autres que le président Zuma aurait cherché à préparer un plan de sortie vers Dubaï, s’il était forcé de quitter l’Afrique du Sud.
Mais l’authenticité de ces documents n’est pas prouvée et leur source reste inconnue. Le porte-parole de Jacob Zuma a catégoriquement démenti ces rumeurs, et dénoncé des informations «extrêmement choquantes» et «totalement fausses».
Fin mars dernier, c’est un remaniement ministériel fortement contesté, décidé par le président Zuma, qui a encore mis le feu aux poudrières. Le respecté ministre des Finances, Pravin Gordhan, a été la principale victime de ce remaniement, que toute l’Afrique du Sud déplore.
L’avenir de Jacob Zuma, englué dans des scandales de tout genre, notamment de corruption, ne tient donc qu’à un fil.