Le chef d’état-major de l’armée ivoirienne, le général Sekou Touré, était à Bouaké ce mercredi, pour discuter avec les ex-rebelles de l’armée, qui s’étaient mutinés en janvier et mai derniers. La caserne de Bouaké était l’épicentre de ces mouvements de revendications.
Une rencontre qui, selon le chef de l’armée ivoirienne, scelle définitivement la fin des revendications au sein des forces de défense du pays.
«J’ai eu à dire qu’à partir de maintenant, nous devons finir avec ces notions de 8.400 (le nombre d’anciens rebelles intégrés à l’armée qui réclamaient des primes), de FDS (Forces de défense et sécurité, l’armée régulière ivoirienne fidèle à Laurent Gbagbo pendant la crise) et de ex-FAFN (Force armée des Forces nouvelles, rébellion qui a soutenu l’actuel président Alassane Ouattara)… J’ai rappelé que dans l’armée, il y a trois catégories de personnel: les officiers, les sous-officiers, et les militaires du rang. Désormais, c’est de ces trois catégories que je voudrais entendre parler», a déclaré le général Touré à la presse, à la sortie des discussions avec les soldats.
Sentiment de satisfaction également du côté des désormais ex-mutins qui affirment avoir trouvé «un terrain d’entente» avec les autorités du pays.
«Nous sommes très satisfaits ; nous avons trouvé un terrain d’entente très bon pour nous », a affirmé mercredi à la presse, Diomandé Megbé, l’un des porte-parole des démobilisés.
«Nous avons aussi rencontré le ministre Hamed Bakayoko mardi après-midi, nous avons eu un dialogue très franc. Le gouvernement nous a assuré que des moyens seront mis à notre disposition, mais nous n’en connaissons pas encore les détails, nous en serons avisés plus tard », a ajouté le porte-parole des démobilisés.
Le ministre de l’Intérieur, Bakayoko a été clair sur cette question, affirmant la vieille, qu’«on ne paie pas les primes, mais nous avons trouvé un terrain d’entente», sans donner plus de détails.
Par la voix de leur porte-parole, Diomandé Megbé, ont une fois encore présenté leurs excuses au président ivoirien, Alassane Ouattara, ainsi qu’au peuple ivoirien.
«Nous avons demandé pardon afin d’apaiser les cœurs de chacun. Nous demandons aussi à Alassane Ouattara, qui est notre papa et que nous voulons accompagner, de ne pas nous oublier », a encore ajouté Diomandé Megbé.