Les autorités algériennes ont annoncé hier jeudi, leur décision d’ouvrir leur frontière, «à titre humanitaire», à un groupe d’une quarantaine de réfugiés syriens, coincés à la frontière avec le Maroc à Figuig (territoire marocain), depuis le 17 avril.
Le porte-parole des Affaires étrangères à Alger a évoqué un «geste humanitaire exceptionnel (…) qui procède de la volonté de l’Algérie de mettre un terme, en ce mois sacré du ramadan, à la situation difficile dans laquelle se trouve ce groupe de réfugiés» syriens.
Ces réfugiés «seront hébergés et soignés et pourront, si tel est leur souhait, rejoindre d’autres membres de leurs familles dans le cadre d’un regroupement familial dans d’autres pays», a précisé le porte-parole d’Alger.
En début de semaine, le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) avait appelé le Maroc et l’Algérie à «agir rapidement pour ces réfugiés désespérés, coincés dans des conditions déplorables en plein désert, dans une zone infestée de scorpions et de serpents», à la frontière entre les deux pays.
Le groupe des réfugiés comprend «des enfants, des bébés et des femmes, y compris au moins une femme enceinte», note le HCR.
Les autorités algériennes ont tout fait pour se débarrasser de ce groupe de réfugiés syriens en les forçant à franchir la frontière en direction du Maroc, comme ils l’ont déjà fait à maintes reprises, avec des migrants subsahariens.
Les deux voisins maghrébins dont la frontière terrestre est maintenue fermée depuis 1994 par Alger, entretiennent des relations très difficiles parfois tendus, en raison de l’intransigeance du régime algérien dans la question du Sahara occidental.