Des Casques bleus tchadiens ayant servi au Mali ont dénoncé en fin de semaine, le non-paiement de leur salaire et de leurs primes auprès de leur Gouvernement et des Nations unies.
Ces ex-casques bleus ont annoncé une opération « Brûler le béret bleu de l’ONU », au nom des deux contingents de quelque 1.275 hommes chacun, ayant servi au sein de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) entre 2014 et 2016.
« Nous n’avons perçu ni notre salaire mensuel, ni prime de risque, ni prime de chaleur (…) Nous voulons que nos voix soient entendues par le gouvernement tchadien et par l’ONU », a lancé vendredi dernier, Maxime Altora, un des délégués des soldats tchadiens en colère. « C’est le même sort qui attend le troisième contingent tchadien actuellement sur le terrain », a déploré M. Altora.
Du côté de Ndjamena, aucune réponse officielle n’a été donnée à ce haro des ex soldats de la paix au Mali. Mais à la Minusma, l’on prend acte de la revendication, en attendant de faire les vérifications qui s’imposent. « Normalement, les Nations unies paient les pays contributeurs, qui gèrent les paiements avec les soldats qu’ils ont déployés (…) Nous vérifions l’état de nos paiements au Tchad », a indiqué la porte-parole de la Minusma, Radhia Achour.
Avec 1.390 hommes, le contingent tchadien est le troisième plus important de la Minusma (14.000 au total) après le Bangladesh et le Burkina Faso. Le chef de la Minusma est par ailleurs Tchadien, en la personne de Mahamat Saleh Annadif, l’ancien ministre des Affaires étrangères du pays.