Le Conseil de sécurité de l’ONU, tiendra ce lundi à New York, à la demande de l’Ethiopie qui est membre non permanent, des consultations à huis-clos sur le différend frontalier qui s’envenime entre Djibouti et l’Erythrée.
En effet, une vieille dispute territoriale opposant l’Érythrée à Djibouti a donné lieu en 2010, à des combats à la frontière entre ces deux Républiques. Bien qu’une escalade militaire soit aujourd’hui écartée, la tension reste vive entre les deux pays voisins.
La semaine dernière, le Qatar, accusé de soutenir le terrorisme et isolé par ses voisins du Golfe, a décidé de retirer sa force d’observation déployée depuis 2010 entre l’Érythrée et Djibouti, afin d’empêcher l’aggravation du conflit entre les deux voisins africains. Ce retrait faisait suite à une prise de position de l’Érythrée, qui a soutenu l’Arabie saoudite et ses alliés dans le différend qui les oppose au Qatar.
Ce week-end, Djibouti a accusé l’Erythrée d’avoir profité du retrait du contingent qatari, pour occuper une partie de territoire revendiquée par les deux pays de la Corne de l’Afrique.
Hier dimanche, l’Union africaine (UA) s’est également dite « préoccupée » par le regain de tension entre la république de Djibouti et l’Erythrée. Selon un communiqué, le président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat dit être disposé à aider les deux pays, afin de normaliser leurs relations. Une mission de l’AU pourrait même être dépêchée à la frontière entre Djibouti et l’Erythrée, dans les prochains jours.