Le roi marocain Mohammed VI adonné ses instructions ce mardi, pour qu’il soit procédé «au traitement immédiat de la situation d’un groupe de 13 familles syriennes», coincées depuis la mi-avril, dans la zone frontalière maroco-algérienne.
«En vertu de considérations humanitaires et à titre exceptionnel, le roi Mohammed VI a donné ses instructions afin de régler la situation de ce groupe de réfugiés», lit-on dans un communiqué du Cabinet royal.
« Il s’agit d’une mesure à caractère exceptionnel, qui traduit une fois de plus, l’engagement humaniste du royaume dans le traitement des problématiques migratoires, dictée par des valeurs humanistes», précise le texte.
Depuis avril dernier, une dizaine de familles font les frais de tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie. Le Maroc avait même accusé son voisin algérien d’avoir expulsé vers sa frontière ce groupe de Syriens qui se trouvaient «dans une situation très vulnérable», pour «semer le trouble sur la frontière et générer un flux migratoire incontrôlable ».
Mais Alger n’a pas tardé à rejeter cette accusation en prétendant que c’est plutôt le Maroc qui a voulu «introduire illégalement» ces réfugiés sur son territoire, alors que les réfugiés syriens qui fuient leur pays empruntent le chemin conduisant du Golfe jusqu’à l’extrême nord-ouest du Maghreb arabe en passant par la Libye, la Tunisie et l’Algérie avant de parvenir au Maroc.
L’Algérie qui avait annoncé le 2 juin dernier, vouloir accueilli ces refugiés, à titre humanitaire et sur demande du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), fera volte-face quelques jours plus tard, motif qu’elle ne s’était pas mise d’accord avec les autorités marocaines sur le lieu à partir duquel ces réfugiés devaient rejoindre son sol.
Victimes des tensions diplomatiques entre les deux pays qui refusaient de les accueillir, et abandonnés à la dernière minute par Alger, ces réfugiés syriens ont donc vu leur situation se détériorer de jour en jour.