Le projet de la création d’une force militaire africaine dans le Sahel, initié par le G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) afin de lutter plus efficacement contre le terrorisme dans cette zone de l’Afrique, fera l’objet d’un vote ce mercredi au Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU).
La résolution soumise au vote ce jour, est le fruit de plusieurs jours de négociations entre la France et les États-Unis, qui sont finalement parvenus à trouver un accord sur sa meilleure formulation. Le texte salue le déploiement de la force africaine anti-jihadiste des pays du G5 Sahel forte de 5 000 soldats, mais ne prévoit plus de lui délivrer un mandat de l’ONU.
Un premier projet de résolution, présenté il y a deux semaines par la France, proposait que le Conseil de sécurité autorise une telle force disposant d’un mandat de l’ONU pour « utiliser tous les moyens nécessaires afin de combattre le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic de personnes ».
Les États-Unis s’y étaient opposés, estimant que le projet de résolution manquait de précision et qu’une simple déclaration du Conseil pourrait être suffisante. Selon Paris, une résolution était nécessaire, conformément à une demande de l’Union africaine (UA).
Dans la première version du texte retoquée par le Conseil de sécurité, la France demandait également à ce qu’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, soit chargé d’un rapport sur le soutien logistique et financier à apporter. Une demande qui a finalement été abandonnée dans la nouvelle version. Dans la nouvelle formulation du texte, le Conseil de sécurité demande au secrétaire général de l’ONU de rendre compte des «défis rencontrés et de possibles mesures à prendre en considération». Une formulation qui ouvre la voie à un éventuel financement de la force conjointe africaine.