Le Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) a décidé ce mercredi, de reconduire jusqu’au 1er juillet 2018, ses sanctions contre la République démocratique du Congo (RDC) et de proroger jusqu’au 1er août 2018, le mandat du Groupe d’experts chargé de surveiller l’application des sanctions imposées.
Dans sa résolution adoptée à l’unanimité ce 21 juin, le Conseil a décidé que « les dispositions de la présente résolution seront réexaminées au plus tard le 31 octobre 2017», une fois que le rapport final du Groupe d’experts aura été présenté. Le Conseil examinera alors le régime de sanctions et les éventuels ajustements à y apporter.
Le texte adopté hier, se prononce également sur l’assassinat, en mars dernier, de deux membres du Groupe d’experts qui surveillaient l’application du régime de sanctions dans le Kasaï central. « Condamnant avec la plus grande fermeté » ce double meurtre, le Conseil a décidé que le fait de « planifier, diriger ou commanditer des attaques contre des soldats de la paix de la MONUSCO ou des membres du personnel des Nations Unies, notamment les membres du Groupe d’experts, ou d’y participer, entre désormais dans le cadre des mesures soumises à sanctions au titre de la résolution ».
Sur le plan sécuritaire, le Conseil a également décidé de réexaminer, « le moment venu et au plus tard le 1er juillet 2017 », les mesures à «adaptée en fonction de la situation régnant en RDC sur le plan de la sécurité, en particulier de l’avancement de la réforme de l’appareil de la sécurité, ainsi que du désarmement, de la démobilisation, de la réintégration, et de la réinstallation ou du rapatriement des membres des groupes armés congolais et étrangers, en particulier les enfants qui en font partie ».
Ces groupes armés -et les exactions qu’ils commentent- sont d’ailleurs fermement condamnés par le Conseil, qui exige qu’ils « mettent immédiatement fin à toutes les formes de violence et autres activités déstabilisatrices, notamment l’exploitation des ressources naturelles ».