Le Fonds monétaire international (FMI) et le Cameroun ont signé lundi, un accord crédit à hauteur de 666,2 millions de dollars, qui sera échelonné sur trois années, dont 171,3 millions de dollars seront décaissés pour le compte de l’année en cours.
D’après un communiqué de FMI qui a fait état de la nouvelle ligne de crédit, Yaoundé devra, en contrepartie de cet appui financier, mettre en place un programme économique à mener sur trois ans, pour redresser son économie mise à mal par la chute des prix pétroliers. Ce programme visera à consolider le budget et à mettre en place des réformes pour diversifier les revenus non-pétroliers.
Selon le directeur général adjoint du Fonds, Mitsuhiro Furusawa, «le Cameroun a été durement frappé par la chute des prix du pétrole ainsi que par des facteurs d’insécurité (…) qui ont affecté l’activité de la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique Centrale (CEMAC) ».
Une conjonction de facteurs qui a « conduit à une fonte des réserves internationales communes». Le programme d’aide intervient alors que les pays de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad) traversent une crise économique qui a fait resurgir le spectre d’une dévaluation du franc CFA.
Il fait également suite au sommet des chefs d’État de ces six pays qui s’étaient réunis en décembre 2016 à Yaoundé, à l’initiative du Cameroun, pour trouver une réponse coordonnée visant le maintien de la stabilité financière régionale et l’ancrage du taux de change.
Dans cette optique, la Centrafrique et le Tchad ont déjà un programme avec le FMI, le Gabon vient d’en signer un, tandis que des missions du Fonds se sont récemment rendues en Guinée équatoriale et au Congo pour étudier la possibilité d’asseoir un programme économique, assorti d’une ligne de crédit.