Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) révèle dans ses dernières statistiques, que 38 personnes sont décédées au Soudan en l’espace d’un mois, d’une épidémie de diarrhée aiguë, portant à 317 le nombre de décès de cette maladie, depuis août 2016.
Selon l’UNICEF, ces cas de diarrhée aiguë ont été rapportés dans 12 des 18 Etats du Soudan, et la situation pourrait s’aggraver, surtout avec la saison des pluies qui vient de démarrer dans le pays.
« Plus de 16.600 cas de diarrhée aiguë lors des derniers dix mois ont été recensés avec 317 décès, ce qui correspond à un taux qui est le double du niveau d’alerte », a précisé l’UNICEF dans un communiqué, alors que des agences de l’ONU avaient fait état récemment de 279 décès jusqu’à début juin.
D’après le texte de l’UNICEF, le Nil Blanc, dans le centre du Soudan, est l’Etat le plus touché, avec 5 800 cas déclarés. La zone compte « près de 10 000 réfugiés, dont la plupart vivent dans des camp » où la salubrité n’est pas des meilleures, selon l’organe onusien. « C’est extrêmement inquiétant », indique le représentant au Soudan de l’Unicef, Abdullah Fadil, cité dans le communiqué.
Le système de santé très défaillant dans le pays, aggrave encore plus la situation, tout particulièrement dans les régions rurales lors de la saison des pluies. Outre le Nil Blanc, les autres Etats les plus affectés sont le Darfour Est, le Darfour Nord, le Darfour Sud, le Kordofan Sud et le Kordofan Ouest, selon l’UNICEF.