La justice néerlandaise devrait statuer dans les prochains jours, sur l’extradition de l’ex-député marocain, Saïd Chaou, au centre d’une crise diplomatique entre Rabat et La Haye.
Saïd Chaou, surnommé le «mercenaire de l’agitation» et qui faisait depuis 2010, l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par Rabat, a été arrêté ce jeudi aux Pays-Bas, et doit comparaitre devant la justice néerlandaise, qui décidera de son extradition ou non, vers son pays d’origine, le Maroc, pour son jugement.
L’information sur son arrestation, diffusée par la presse néerlandaise, a été confirmée dans la soirée de jeudi par la diplomatie marocaine. « Cette arrestation constitue un développement important dans le traitement de cette affaire liée au crime organisé et qui dure depuis des années», estime le ministère marocain des Affaires étrangères (MAECI) sur son compte Twitter, précisant que « Chaou sera jugé au Maroc conformément à la loi en vigueur et dans le respect des garanties requises».
Selon une source au ministère néerlandais des Affaires étrangères, Rabat aurait donné des garanties sur le fait que Saïd Chaou serait jugé au Maroc pour le chef d’accusation de «trafic de drogue» et non pour ses activités politiques et son soutien aux manifestations dans le Rif, le nord du Maroc.
Le dossier de cet ex-député marocain a été au centre d’un début de crise diplomatique entre Rabat et La Haye. Samedi dernier, le royaume chérifien a même rappelé son ambassadeur à La Haye pour consultations.
Un coup de poing sur la table diplomatique après plusieurs mois d’échanges au sujet du controversé personnage, accusé d’«association de malfaiteurs» et de «trafic international de stupéfiants».