Après 13 années de présence en Côte d’Ivoire, la mission de paix des Nations Unies dans le pays, l’ONUCI a officiellement pris fin ce jeudi, avec une cérémonie officielle d’«adieux», au chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara.
La cérémonie organisée au palais de la présidence ivoirienne a été précédée par une autre au siège de l’ONUCI de Sebrokro à Abidjan, marquée par la descente du drapeau qui était présidée par le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, et la cheffe de l’ONUCI, Aïchatou Mindaoudou
«Cette cérémonie émouvante est l’expression d’une mission réussie de l’ONUCI en Côte d’Ivoire», a déclaré le ministre Bakayoko, se disant «fier du travail accompli par tous les agents» de l’ONU.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire marquée par la séparation du pays en deux, de 2002 à 2011, après un coup d’Etat manqué contre le président Laurent Gbagbo en septembre 2002. Deux ans après le début de la crise, le 27 février 2004, le Conseil de sécurité des Nations unies adoptait la résolution 1528 qui créait une opération de maintien de la paix en Côte d’Ivoire.
L’ONUCI a succédé en 2004, à la force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’armée française, afin de faire respecter les accords de paix. A son apogée en 2012, la mission comptait 9 762 hommes.
Hier, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a, dans un communiqué, félicité « le peuple et le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour leurs efforts et leur détermination à tourner la page de la crise et du conflit (…) Il salue les importantes contributions apportées au processus de paix ivoirien par tous les partenaires nationaux, régionaux et internationaux ».
En avril 2016, un rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a indiqué qu’aucune autre mission ne succédera à l’ONUCI «étant donné la trajectoire positive de la Côte d’Ivoire».