Le Fonds de technologie propre des Fonds d’investissement climatique (CIF CTF), vient d’allouer un prêt de 25 millions de dollars au Maroc, destinés à financer le projet visant à générer de l’énergie solaire grâce à une solution hybride concentrée d’énergie solaire (CSP) et photovoltaïque (PV).
La conception solaire hybride innovante de ce projet, repose sur un partenariat public-privé unique entre l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et les promoteurs du secteur privé, avec une structure de projet d’exploitation et de transfert de l’énergie électrique.
Le projet comprend deux usines CSP distinctes, chacune avec une capacité CSP de 150-190 MW avec un minimum de 5 heures de stockage thermique. La capacité installée prévue du composant PV pourrait atteindre environ 150-210 MW, ce qui rend la capacité totale de chacune des deux usines proposées 300-400 MW et la capacité totale de cette première phase 600-800 MW.
Initialement, MASEN tablait sur une capacité de 800 MW pour l’ensemble du complexe. La capacité exacte de Noor Midelt Phase I devra être connue lors de l’adjudication du marché sur la base de l’offre du soumissionnaire retenu. Cinq groupements, menés par des leaders mondiaux en énergies renouvelables, ont été pré-qualifiés en juin dernier par l’agence pour le développement de ce projet.
Il s’agit des consortiums menés par «Acwa Power», «EDF Énergies Nouvelles», «Engie», «Innogy SE» et «JGC Corporation». Les cinq consortiums auront à soumissionner à l’appel d’offres final, dont le lancement par Masen est prévu dans quelques mois.
Le projet contribuera de manière significative à la réalisation par le gouvernement du Maroc de sa contribution à l’échelon national selon l’accord de Paris, y compris son objectif consistant à atteindre 52% de la capacité installée des énergies renouvelables (20% de l’énergie solaire) d’ici 2030, soutient-on.
Le Fonds pour les technologies propres fait partie des fonds d’investissement climatiques (FIC : l’un des plus importants instruments de financement du climat au monde, doté d’une enveloppe globale de 8,3 milliards de dollars) dont la BAD est l’une des agences d’exécution.