Après avoir rompu, le 5 juin dernier, ses relations diplomatiques et commerciales avec le Qatar, l’Egypte a décidé ce week-end, d’interdire à tous les navires qataris, d’accoster dans les ports de la zone économique du canal de Suez.
Dans un communiqué, le Président de l’Autorité égyptienne du canal de Suez (SCA), Mohab Mamish explique cette mesure par des raisons de «sécurité nationale», mais surtout, en application des sanctions adoptées, lors d’une réunion le 5 juin dernier, au Caire, par les autorités saoudiennes, égyptiennes, bahreïni et émirati à l’encontre de Doha,.
Les navires qataris gardent néanmoins le droit de passage dans le canal de Suez, en vertu de l’«Accord Constantinople» de 1869, selon lequel « il est illégal d’interdire à des navires d’emprunter le canal, quel que soit leur pays d’origine ».
Il y a un mois, l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont rompu leurs relations diplomatiques et commerciales avec le Qatar, qu’ils accusent de «soutenir le terrorisme et de s’ingérer dans leurs affaires intérieures ». Les quatre pays arabes ont alors établi une liste de 13 exigences à respecter par le Qatar, avant toute normalisation.
Parmi ces exigences figurent, entre autres, la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera et la réduction des liens diplomatiques avec l’Iran.
Le roi marocain, Mohammed VI a proposé ses « bons offices » pour aider à la résolution pacifique de cette crise. Le royaume chérifien, dans un geste humanitaire, a également convoyé par voie aérienne, des vivres vers Doha, pour soutenir sa population.