En application des consignes du Roi Mohammed VI, qui a exigé l’accélération de l’exécution du programme de développement à Al Hoceima, le gouvernement marocain a décidé d’avancer de cinq ans, les travaux du barrage Ghiss, initialement prévu pour la période 2021-2024.
Dans une déclaration faite le week-end dernier, la secrétaire d’Etat chargée de l’eau, Charafat Afailal a indiqué que cette décision a été prise pour sécuriser l’alimentation de la région en eau potable, rappelant que la région a connu une période de grande sécheresse.
«Ce projet générera des emplois en faveur des jeunes qualifiés et non qualifiés de la province», a déclaré Mme Afailal, en marge d’une visite de terrain sur plusieurs chantiers portant notamment sur la protection contre les inondations, de certains centres urbains qui relèvent de la province d’Al Hoceima.
Cette nouvelle structure hydraulique, qui s’inscrit dans le cadre des efforts consentis par les pouvoirs publics pour faire face à la pénurie d’eau dans la province d’Al Hoceima, sera d’une capacité de 93 millions m3, soit le double de la capacité du barrage d’Abdelkrim Khattabi. Le futur barrage est de type remblai à masque amont en béton, d’une hauteur de 86 m sur fondation.
La secrétaire d’Etat a en outre, précisé que le projet, d’un coût global de 112 millions de dirhams, «ouvrira de nouvelles perspectives aux PME de la province pour pouvoir bénéficier des appels d’offre».
Le mois dernier, alors que des voix s’étaient élevées dans le Rif pour dénoncer un ralentissement dans l’exécution des programmes de développement déjà prévus, le roi du Maroc, Mohammed VI avait tapé du poing sur la table en conseil des ministres, demandant à son gouvernement de mettre la main à la patte, pour que cette zone du pays puisse bénéficier dans un bref délais, des programmes qui lui sont destinés.