Les économistes malawites et ceux du Fond Monétaire Internationale mettent la pression sur le président Mutharika afin qu’il dévalue le Kwacha Malawite (Monnaie locale) conformément à la réalité du marché. En effet le Kwacha Malawite (MK) se négocie officiellement à 151 MK pour 1 dollar américain tandis que sur le marché parallèle un dollar américain vaut 190 MK.
Le président malawite a quant à lui exprimé vigoureusement son désaccord estimant que la dévaluation n’aiderait que les exportateurs et entraînerait une flambée de l’inflation car l’économie du pays est dépendant de l’aide économique internationale.
Les économistes affirment cependant que le refus du président malawite est à l’origine de la pénurie aigue dont fait actuellement face le pays. Cette pénurie a engendré la crise du carburant qui frappe le Malawi et l’incapacité des importateurs d’acheter les matières premières en provenance de l’étranger.
La réticence des autorités malawites menace l’avenir de l’appui budgétaire des principaux donateurs. Ceux-ci ont déclaré qu’ils ne se baseraient que sur les conclusions des experts du FMI, qui conseillent également une dévaluation du Kwacha, pour libérer leur aide.
Les économistes avertissent donc qu’un gel de l’aide des bailleurs de fonds étrangers aura un impact direct sur l’économie d’autant plus que le gouvernement s’est engagé à présenter un budget à déficit zéro nécessitant le financement des partenaires au développement.
Le président Mutharika reste malgré tout cramponné sur sa décision arguant que les économistes du FMI encouragent des politiques économiques ne favorisant que les multinationales installées au Malawi au détriment du peuple.
Toutefois les économistes restent unanimes sur leur prescription et pensent que l’inflation que craint le gouvernement malawite peut être améliorée si l’économie est plus stimulée par les gains d’exportations des entreprises.