L’ex-présidente du Malawi, Joyce Banda, fait l’objet depuis ce lundi, d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre par les autorités de son pays, qui la soupçonnent d’être impliquée dans un gigantesque scandale de corruption dit du «Cashgate», qui avait secoué le pays en 2013 et précipité sa défaite.
«Les preuves rassemblées par les services fiscaux rendent l’ex-présidente suspecte d’abus de pouvoir et de blanchiment d’argent» dans l’affaire du « Cashgate », a déclaré à la presse, James Kadadzera, porte-parole de la police.
Dans un communiqué, la police précisera qu’« étant donné qu’il y a un besoin d’interroger l’ancienne présidente sur ces crimes supposés, un mandat d’arrêt a été émis à son encontre», et est effectif depuis ce 31 juillet 2017.
L’affaire remonte en 2013, où environ 30 millions de dollars avaient disparu des caisses de ce petit pays pauvre d’Afrique australe, dans des détournements impliquant des dizaines de fonctionnaires, hommes d’affaires et dirigeants politiques. A la suite de ce scandale, de nombreux pays étrangers avaient retiré leur aide au pays, une décision désastreuse pour le Malawi dont le budget dépend à 40% de l’aide étrangère.
Cette affaire avait contribué à la défaite de la présidente Banda lors des élections de 2014 au profit de son adversaire Peter Mutharika, qui s’était engagé à lutter contre la corruption. Quatre personnes ont depuis été condamnées à des peines de prison pour leur implication dans le «cashgate».