Le Kenya présente des risques de naviguer à travers une tempête économique cette année. En effet les projections de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) ont été revues à la baisse de 5,7 % à 4,2 % par le ministère des finances et de 5,3 % à 4, 8% par la Banque Mondiale.
Le ralentissement économique traduit par le taux de croissance du PIB démontre la régression de l’économie kenyane au regard des économies mondiales. La sécheresse que vit le Kenya, serait une des causes à ce ralentissement d’autant plus que l’économie du pays est très dépendante de l’agriculture.
L’indice des prix à la consommation a augmenté de 10,1 points entre décembre 2010 et le mois de mai 2011. Cependant durant la même période, l’inflation est passée de 4, 08 % à 12 % avec un impact désastreux sur le pouvoir d’achat de la classe moyenne.
Durant cette même période, le taux de rendement des bons du Trésor de treize semaines, est passé de 2, 276 à 6, 409 %. Cette tendance haussière est une indication de besoin des liquidités du gouvernement. Par ailleurs le Shilling Kenyan a également atteint un niveau plus bas face au dollar américain préjudiciant ainsi les importations du pays.
Le gouvernement kenyan devrait donc attirer des fonds nationaux en adoptant un régime de faibles taux d’intérêts pour affronter directement les facteurs déterminants l’inflation tels que le cout élevé de fabrication et d’électricité.
Le manque de financement, le manque des précipitations et le ralentissement de l’économie mondial rendent malgré tout la tâche du gouvernement kenyan plus délicate. En effet les autorités publiques doivent s’efforcer à stabiliser et à accroître l’économie tout en continuant les dépenses publiques dans les infrastructures, dans l’énergie et dans l’agriculture.