Deux camps de la mission des Nations Unies au Mali (Minusma) ont été les cibles ce lundi, de deux attaques armées, à Tombouctou et à Douentza.
Selon Radhia Achouri, directrice de la communication de la Minusma, l’attaque de Tombouctou s’est déroulée dans l’après-midi, à 14h heure locale. «Nous avons immédiatement déployé une force de réaction rapide», a-t-elle ajouté, sans donner de précision sur les auteurs de ctte attaque contre le camp de la Minusma.
Plus tôt dans la journée, une attaque similaire a visé un autre camp de la Minusma à Douentza, dans le centre du pays, coûtant la vie à un Casque bleu et un militaire malien. Deux assaillants ont également été tués.
«Un premier groupe d’assaillants a tiré contre le camp de la Minusma à partir d’une colline adjacente. En réaction, les forces armées maliennes, établies à proximité du camp, ont riposté», a expliqué dans un communiqué, la force de l’ONU au Mali.
«Un deuxième groupe se dirigeant à pied vers le camp, a ouvert le feu. Les Casques bleus ont riposté et deux assaillants ont été abattus», a ajouté la Minusma, qui a condamné cette «attaque terroriste révoltante».
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ces groupes armés ont été en grande partie chassés du nord du Mali, à la suite du lancement en 2013, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, et qui sont régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l’accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.