La justice zambienne a ordonné ce mercredi, la remise en liberté du chef de l’opposition Hakainde Hichilema, et l’abandon des poursuites pour trahison lancées en avril contre lui. Sa détention était à l’origine de vives tensions politiques dans le pays.
« Hakainde Hichilema et ses cinq co-accusés ont été libérés de leur prison et les accusations de trahison ont été abandonnées », a tweeté ce matin, le Parti uni pour le développement national (UPND) sur son compte officiel.
Le chef de l’opposition est emprisonné depuis avril dans une prison de haute sécurité, pour avoir gêné le passage du convoi du président zambien, Edgar Lungu, dont il conteste depuis un an, la réélection.
Accusé de « trahison », le leader du UPND, qui a perdu de peu la présidentielle en août 2016, risquait un minimum de quinze ans de prison et, dans le pire des cas, la peine de mort. A l’ouverture de son procès, le lundi 14 mai à Lusaka, sous forte présence policière, il « a plaidé non coupable » et « le parquet a obtenu un ajournement de l’audience jusqu’à mercredi », avait déclaré Charles Kakoma, porte-parole de l’UPND, précisant que son leader paraissait « en bonne santé » malgré les mois passés en prison.
Cette affaire a ravivé les tensions politiques qui agitent la Zambie depuis l’élection présidentielle de 2016 et la victoire d’Edgar Lungu, qui a devancé d’à peine 100.000 voix, M. Hichilema.