Au Togo, le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), une coalition de cinq partis de l’opposition et le Parti national panafricain (PNP) ont annoncé hier mardi au cours d’une conférence de presse, vouloir unir leurs efforts pour obtenir les réformes politiques qu’ils réclament, et ouvrir la voie à l’alternance dans le pays.
Ce rapprochement intervient au lendemain de la mobilisation du 19 août, à l’appel du président du PNP, Tikpi Atchadam, une manifestation violemment réprimée par les forces de l’ordre togolaise, faisant au moins deux morts et plusieurs blessés.
En se joignant au PNP, le CAP 2015 du chef de fil de l’opposition togolaise, Jean-Pierre-Fabre, entend insuffler une nouvelle dynamique à la lutte pour l’alternance dans ce pays, dirigé d’une main de fer depuis près de 50 ans, par la famille Gnassingbé.
Dans cette optique, les deux parties ont annoncé une série d’actions, dont une journée ville morte le 25 août prochain, et une mobilisation dans les rue le lendemain, pour obtenir du pouvoir les réformes politiques demandées.
«CAP 2015 et le PNP décident de faire de la journée du vendredi 25 août, une journée de recueillement et de prières en hommage aux victimes des massacres des 19 et 20 août 2017 », ont indiqué les responsables des deux entités.
Ces dernières demandent donc «à toutes les forces vives de la nation de cesser toute activité professionnelle et économique toute la journée du vendredi 25 août 2017 de 6 heures à 18 heures», pour exiger notamment la libération des personnes arrêtées lors des dernières manifestations.
Une journée pour «répondre à un besoin d’enterrer les morts et les honorer », explique Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) et présidente de CAP 2015.
Actuellement en tournée à l’extérieur du pays, le chef de fil de l’opposition, Jean-Pierre Fabre devrait rentrer plutôt que prévu, selon CAP 2015, pour un rencontre avec le leader du PNP et d’autres regroupements de l’opposition et des organisations de la société civile, pour débattre d’initiatives communes à venir.