Le groupe chinois Chongqing International Construction Corporation (CICO), a été suspendu pour une durée de 18 mois, de tous les projets financés par la Banque africaine de développement (BAD), en raison de pratiques frauduleuses mis à jour par son Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption.
Dans un communiqué publié en début de semaine, la banque panafricaine précise que cette décision fait suite à une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, qui a révélé que l’entreprise chinoise s’était engagée «dans une pratique frauduleuse dans le cadre d’un appel d’offre en vue de l’attribution d’un marché financé par la BAD en Ouganda».
L’appel d’offre, qui date de 2013, concernait des marchés de travaux dans le cadre du Projet d’appui au secteur routier en Ouganda. Il demandait aux soumissionnaires de fournir des références de projets similaires réalisés au cours des cinq années précédentes. «Pour répondre à cette exigence, CICO a exagéré la portée de ses contrats de référence», a déploré la BAD.
Selon le communiqué de la BAD, l’entreprise chinoise «a fait passer un projet routier de 4,4 kilomètres pour un tronçon de 68 kilomètres. Elle a également exagéré la valeur de ses contrats de référence : un autre contrat d’environ 17, 5 millions de dollar fut présenté comme étant d’une valeur d’environ 79 millions de dollars».
Le groupe CICO est donc contraint d’«adopter et mettre en œuvre un programme de conformité qui répond aux normes exigées par la BAD », avant de recouvrer son éligibilité au près de la BAD.
Une autre entreprise chinoise, Sinohydro Corporation, avait déjà été épinglée par le bureau de la BAD, pour avoir fourni des références de projets non-achevés dans son dossier d’appel d’offre dans le cadre du même projet d’appui routier, en Ouganda.