A Lomé, capitale du Togo, la vie tournait au ralenti ce vendredi 25 août, comme demandé par CAP 2015, une coalition de cinq parti de l’opposition, conduite par son chef de fil, Jean-Pierre Fabre, et le Parti National Panafricain (PNP), de l’opposant Tikpi Atchadam.
Dans la capitale, l’ambiance était timide ce matin. La plupart des commerces sont restés fermés, les rues sont loin de leur affluence habituelle, et le plus grand marché de la capitale, logé au cœur de la ville, était quasi désert. Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes témoignaient, photo à l’appui, de la portée du suivi de l’appel de l’opposition.
Au cours d’une conférence de presse mardi dernier, l’opposition togolaise avait appelé les Togolais à rester chez eux ce 25 août jusqu’à midi, pour se recueillir en mémoire des personnes tuées ou blessées lors de la répression d’une manifestions nationale à l’appel du PNP, le 19 aout dernier.
Le parti du Tikpi Atchadam avait organisé une marche nationale pacifique, pour exiger du pouvoir de Lomé, des réformes constitutionnelles. La répression a fait au moins deux morts et près d’une cinquantaine de blessés.
Hier jeudi, le gouvernement togolais a pourtant rendu public un communiqué, rappelant que la journée du 25 août 2017 restait une journée ouvrée ordinaire, et a convié les populations à vaquer normalement à leurs occupations.
L’opposition togolaise réclame depuis un moment déjà, des réformes constitutionnelle, avec notamment la limitation à deux, du mandat du chef de l’Etat, le mode de scrutin à deux tours, et le droit de vote pour les Togolais de la diaspora.
Deux grandes manifestations nationales sont prévues les 30 et 3 août prochains dans le pays, pour maintenir la pression sur le président Faure Gnassingbé, accusé d’entretenir l’impasse sur la question des réformes.
En réaction à ce nouvel appel de l’opposition, des cadres du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), ont annoncé ce jeudi en conférence de presse, des contremanifestations les 29, 30 et 31 août prochains, pour «dénoncer la menace que représente les agissement de l’opposition pour la stabilité du pays».