Des dirigeants de pays africains et européens sont attendus dans la soirée de ce lundi à Paris, sur invitation du président français, Emmanuel Marcon, pour faire le point sur la crise migratoire et d’harmoniser les positions sur ce dossier souvent source de tensions.
Sont attendus dans la capitale française, les présidents tchadien et nigérien, Idriss Deby Itno et Mahamadou Issoufou, ainsi que le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez al-Sarraj, dont les pays sont au cœur du transit de migrants d’Afrique et du Moyen-Orient vers les côtes européennes.
Pour l’Europe, seront présents la chancelière allemande Angela Merkel, les chefs de gouvernement italien et espagnol, Paolo Gentiloni et Mariano Rajoy, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Selon la présidence française, cette rencontre vise à «réaffirmer le soutien de l’Europe au Tchad, au Niger et à la Libye pour le contrôle et la gestion maîtrisée des flux migratoires».
Elle intervient après une série d’initiatives prises par Emmanuel Macron durant l’été, comme l’annonce en juillet de la création de centre d’enregistrement des migrants en Libye, appelés «hotspots». Face aux critiques qui pointent le risque sécuritaire dans ce pays, le président français avait alors rapidement fait machine arrière, pour évoquer seulement le Tchad et le Niger.
Les Européens ont lancé depuis plusieurs années des programmes d’aide dans les pays africains, et conclu des accords parfois controversés, comme avec la Turquie, pour couper les routes de l’immigration illégale. En 2015, lors du sommet sur la migration à La Valette, l’UE avait déjà mis sur la table 1,8 milliard d’euros.
Les Africains eux réclament davantage de soutien et se targuent de résultats, comme le Niger qui estime avoir réduit de 80% le flux migratoire à Agadez (nord), plaque tournante du trafic d’êtres humains.