L’Union pour la République (UNIR), parti au pouvoir en Togo, a décidé de sursoir à la suite de ses marches de trois jours, prévus pour témoigner son soutien à la politique du président Faure Gnassingbé, critiqué par son opposition de fermer la porte aux réformes constitutionnelles.
UNIR était pourtant dans les rues de Lomé, la capitale togolaise ce mardi 29 août, pour la première journée de sa marche de soutien, qui devrait être poursuivie ces 30 et 31 août.
Selon les responsables du parti, la décision de renoncer à la poursuite des marches, tient compte de la réaction du ministère de l’administration territoriale, qui déplore les perturbations et autres effets néfastes engendrés par les manifestations publiques se déroulant les jours ouvrables.
En effet, dans un communiqué rendu public ce mardi, le ministère dirigé par Payadowa Boukpéssi a indiqué que « ces manifestations publiques en semaine perturbent gravement le fonctionnement des activités professionnelles, de l’administration et celle des Togolais ordinaires. Elles agissent sur le secteur privé qui s’emploie au quotidien pour satisfaire ses carnets de commande, celles des chancelleries étrangères et ont un impact négatif sur la situation sécuritaire ». Et d’appeler les formations politique à « privilégier les fins de semaine (samedi et dimanche), pour la programmation de leurs manifestations publiques ».
Un message qui sonne déjà dans le camp de l’opposition, comme le signe d’une nouvelle embrouille avec les autorités de Lomé, puisque l’opposition a déjà programmé deux jours de manifestations les 6 et 7 septembre prochains -des jours ouvrés-, pour réclamer les réformes constitutionnelles.