Une nouvelle évasion collective de 96 prisonniers s’est produite a été signalée à la prison de Katiola, dans le centre de la Côte d’Ivoire, à 45 km au nord de Bouaké, selon les sources sécuritaires.
«Les détenus sont passés par le toit de leurs cellules pour regagner d’autres cellules et ils ont profité de la sortie des corvéables pour casser le grande portail et prendre la fuite », a confié une autre source judiciaire, précisant que ce sont les «lieutenants du célèbre Yakou le Chinois (un ex-prisonnier qui a été tué, ndr) qui sont à la base de cette évasion massive».
Cette évasion intervient alors que dans la nuit de samedi à dimanche, la gendarmerie de Songon, à moins d’une vingtaine de km de la capitale économique, Abidjan, a été attaquée par des hommes armés, qui y ont dérobé des armes et blessé un gendarme.
De quoi relancer le débat sur la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, qui ne cesse de se dégrader chaque jour. En effet, l’évasion de ce dimanche n’est pas la première, de même que l’attaque contre la gendarmerie de Songon.
Le 05 août dernier, à la veille de la fête de l’indépendance du pays, cinq prisonniers s’étaient évadés de la prison de Gagnoa, dans le centre de la Côte d’Ivoire. Quatre gardiens de prison et un civil ont été arrêtés, soupçonnés de complicité, a informé le maire. Trois jours plus tard, vingt personnes s’étaient évadées du palais de justice d’Abidjan, en plein centre-ville, après avoir agressé des policiers.
Depuis juillet, le pays connaît également une série d’attaques visant des postes de police et de gendarmerie, lors desquelles armes et argent sont dérobés par des hommes armés non identifiés, mais agissant de manière professionnelle.
Le 19 juillet 2017, deux jours avant l’ouverture des 8ème Jeux de la Francophonie à Abidjan, l’école de police située dans le quartier de Cocody à Abidjan, a été attaquée par des hommes armés, faisant un mort parmi les forces de l’ordre.
Plusieurs autres attaques ont ensuite été perpétrées: le 22 juillet contre la gendarmerie d’Azaguié (40 km au nord d’Abidjan), le 29 juillet contre la gendarmerie de Fresco (à une centaine de km d’Abidjan, et le 4 août contre le commissariat de police d’Adzopé, à une centaine de km d’Abidjan.