Après les Nations Unies, c’est au tour de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) de se prononcer dans la crise sociopolitique actuelle au Togo, appelant son gouvernement à entreprendre des réformes.
A l’issue d’une rencontre ce mercredi à Lomé, avec les autorités, l’opposition et la société civile togolaises, le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza a invité la classe politique à réaliser les réformes constitutionnelles en vue d’instaurer une limite de deux mandats présidentiels, après les mouvements populaires qui ont secoué le Togo la semaine dernière.
« Nous sommes venus rencontrer toutes les parties… Nous ne pouvons rester sans rien faire, surtout qu’actuellement, le président Faure Gnassingbé est en même temps le président de la conférence des chefs d’Etat de la Cédéao», a déclaré Alain De Souza.
«Des consultations que nous avons eues, il ressort qu’il y a une volonté de dialogue (…) pour faire les réformes» réclamées par l’opposition et de nombreux Togolais depuis plus de dix ans, a-t-il dit, tout en admettant l’existence d’«un problème de confiance».
Le président de l’Assemblée nationale togolaise avait annoncé plus tôt dans la journée, que les parlementaires commenceraient dès ce vendredi, l’examen du projet de réforme constitutionnelle, évoquant un cas de «force majeure».
Des manifestations massives ont eu lieu à Lomé et dans d’autres villes du Togo les 6 et 7 septembre à l’appel d’une coalition de 14 partis de l’opposition, pour demander la mise en place des réformes et le départ du président Faure Gnassingbé.
A la veille de ces mobilisations, le pouvoir de Lomé avait tenté de jouer l’apaisement, en soumettant un avant-projet de loi portant révision constitutionnelle, qui doit désormais être adopté par le Parlement.
Mais plusieurs leaders de l’opposition, affirmant ne plus croire au dialogue, ont appelé à de nouveaux rassemblements populaires les 20 et 21 septembre prochains.