Le président sud-africain, Jacob Zuma déjà éclaboussé par plusieurs scandales de corruption, est rattrapé par une autre affaire du genre qui traîne depuis une dizaine d’année.
En effet, la justice sud-africaine se penche ce jeudi, sur une affaire de corruption ayant entaché la conclusion d’un important contrat d’armement.
Pendant deux jours, la Cour suprême d’appel de Bloemfontein (centre) va se pencher sur l’opportunité de rétablir des poursuites engagées contre le chef de l’Etat Zuma, dans cette nouvelle saga politico-judiciaire pleine de rebondissements, et qui tient en haleine l’Afrique du Sud depuis 1999.
Cette affaire consiste d’ailleurs, aux yeux des commentateurs, la plus grave des menaces qui pèsent sur Jacob Zuma, dont l’opposition essaie en vain depuis des mois, d’obtenir la destitution avant le terme de son second mandat présidentiel en 2019.
L’affaire remonte à une décennie, où Pretoria a signé avec plusieurs entreprises, dont le français Thomson-CSF devenu Thales, son plus gros contrat d’armement depuis la chute de l’apartheid en 1994. Le montant, énorme, frise les 4,2 milliards d’euros.
Dans la ligne de mire des juges, Schabir Shaik, le conseiller financier du vice-président de l’époque Jacob Zuma. Il est accusé d’avoir négocié, pour le compte de son patron, des commissions de la part de deux filiales sud-africaines de Thales. Shaik avait été condamné en 2005, à quinze ans de prison.