Le ministère malgache de la santé, Willy Randriamarotia a confirmé hier jeudi, la présence de la peste pulmonaire sur la grande île, avec déjà cinq décès enregistrés.
Selon le ministre «22 cas suspects» ont été détectés, assurant néanmoins, que la situation serait «sous-contrôle», malgré « la panique qui a gagné la population malgache, surtout au niveau de Tamatave (est) qui n’a pas connu la peste depuis 100 ans ».
Le premier cas de la peste pulmonaire a été détecté sur une personne, qui l’aurait attrapée à Ankazobe, au centre du pays. Elle est décédée dans un taxi-brousse, le 28 août, dans la ville de Moramanga, en essayant de rejoindre Tamatave. En cours de chemin, elle a contaminé deux passagers, décédés à Tamatave début septembre. Deux autres personnes, entrées en contact avec les malades, ont succombé dans la province d’Antananarivo.
A ce jour, entre 250 et 300 personnes ont été traitées par l’Etat pour empêcher la propagation de la maladie, selon le ministère de la Santé.
La peste réapparaît presque chaque année à Madagascar depuis 1980. La saison favorable à cette endémie s’étend d’octobre à mars sur la Grande Ile, une période qui coïncide avec la saison des pluies, la tradition de «retournement des morts» et la recrudescence des feux de brousses, selon le ministère Randriamarotia.
La bactérie de la peste, qui se développe chez les rats, est véhiculée par les puces. Chez l’homme, la forme bubonique de la peste se soigne à l’aide d’antibiotiques, si elle prise à temps. Mais la forme pneumonique, transmissible par la toux, peut être fatale en seulement 24 à 72 heures.