Les syndicats sud-africains représentant des centaines de milliers de travailleurs dans le secteur pétrolier et des mines ont enclenché une grève, en exigeant des augmentations de salaire à hauteur du triple du taux d’inflation qui équivaut à 4,6%.
Cependant cette année l’économie sud-africaine fait face à une crise alimentaire mondiale et à la hausse des prix du carburant accroissant ainsi l’inflation au delà des prévisions. Fort de cette situation la régulation des salaires parait difficile. En effet selon Jeffrey Schultz, économiste de l’ « ABSA Bank », les augmentations de salaire ont tendance à amplifier l’inflation avec des répercussions sur les prix des denrées de première nécessité.
Freddie Mitchell, économiste au sein d’ « Efficient group » affirme quant à lui qu’il est difficile de créer de nouveaux emplois tout en procédant à l’augmentation des salaires à plus de 13%. Ainsi le gouvernement sud-africain qui a mis en place un plan de réduction de chômage à 25% ne devrait pas seulement encourager les employés, mais aussi les employeurs pour atteindre son objectif.
Certains économistes sud africains s’interrogent par ailleurs sur le rendement des travailleurs du secteur minier. A titre illustratif, un ouvrier sud africain qui perçoit environ 1 632 dollars US par mois est beaucoup moins productif qu’un ouvrier chinois qui touche 276 dollars US. Une révision du salaire à la hausse pourrait donc renforcer cette tendance.
Toutefois les négociations salariales entre le syndicat minier et l’Etat vont bon train. Le weekend passé, les délégués des ouvriers se sont réunis au sein du conseil de négociation dans le but de mettre fin à cette grève qui perturbe l’économie sud-africaine.