Le Lesotho vient d’accorder à Verve Dynamics, une entreprise phytopharmaceutique basée au Cap, en Afrique du Sud, un permis pour la culture, le traitement, la recherche et l’exploitation du cannabis pour un usage médical et scientifique, devenant ainsi le premier pays africain à légaliser l’exploitation à but médical de « l’or vert ».
Le contrat signé entre le ministère de la santé et Verve Dynamics, permettra à l’entreprise sud-africaine de développer une variété de cannabis sativa. Sur le long terme, la compagnie ambitionne de se lancer dans la production d’autres variétés.
Le Lesotho était déjà connu, dans les années 2000, comme un important exportateur de marijuana sur le continent noir, avec près de 70% des exportations intracontinentales. Le royaume enclavé à l’intérieur de l’Afrique du Sud pourrait fournir du cannabis à près de 40 millions de consommateurs quotidiens sur le continent, selon des chiffres de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime qui datent de 2007. Des chiffres avancés sous réserve d’une légalisation généralisée sur le continent.
Sur ce marché où la majorité des pays africains hésite à se lancer, le Lesotho pourrait être rejoint par la Zambie, qui étudie la possibilité d’octroyer des licences de culture du cannabis à usage thérapeutique. Le Malawi également travaille sur l’usage industriel de l’herbe.
L’Afrique du Sud où le débat sur l’or vert fait rage, bien que la cour constitutionnelle ait déclaré irrecevable la décision portant sur l’interdiction de tout usage du cannabis, pourrait également être candidat.