Les autorités tchadiennes se sont dites «étonnées» et ont exprimé, lundi, leur « incompréhension » face au dernier décret migratoire de Washington, bannissant les ressortissants tchadiens du territoire américain.
Washington reproche au Tchad son manque de collaboration en matière de sécurité, et des manquements à la sécurité sur ses voyageurs. Mais pour N’Djamena, ces motifs contrastent avec les efforts et les engagements constants du Tchad dans la lutte contre le terrorisme au niveau régional et mondial.
Le pays d’Idris Débi Itno appelle ainsi les Etats-Unis à « une meilleure appréciation de la situation », et le président Donald Trump à « reconsidérer » cette décision qui « porte gravement atteinte » à l’image du Tchad et aux bonnes relations qu’entretiennent les deux pays, notamment dans la lutte contre le terrorisme, a indiqué dans un communiqué, la porte-parole du gouvernement, Madeleine Alingue. Et de brandir l’arme du principe de réciprocité, dont l’application serait « préjudiciable aux intérêts des deux pays ».
La Corée du Nord, le Venezuela et le Tchad ont été intégrés à la liste des pays visés par le décret migratoire américain pour des manquements à la sécurité sur leurs voyageurs et un manque de coopération avec Washington. Le Soudan, l’un des six pays musulmans visés par le précédent décret, a été retiré de la liste. Le nouveau texte interdit ou limite l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants étrangers de huit pays au total : Corée du Nord, Venezuela, Tchad, Iran, Libye, Syrie, Somalie et Yémen.