La Cour pénale internationale (CPI) a une nouvelle fois rejeté la demande de libération provisoire pour l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, jugé depuis plus de cinq déjà devant cette juridiction internationale pour crimes contre l’humanité.
Dans un communiqué publié mardi, la Cour argue que la détention demeure la seule mesure qui garantisse la participation de Laurent Gbagbo à son procès, et qu’elle est donc « raisonnable, appropriée et nécessaire». La CPI craint notamment l’existence d’un réseau de partisans qui pourrait aider l’ex-dirigeant ivoirien à échapper à la justice, ou qui pourrait exercer des pressions sur des témoins.
Sur les arguments d’ordre médicaux avancés par les défendeurs de M. Gbagbo (72 ans) pour plaider en faveur de sa libération conditionnelle, l’institution de la procureure Gambienne, Fatou Bensouda a tenu à rassurer l’opinion que l’état de santé de l’inculpé s’est « amélioré » et qu’il permet un maintien en détention.
En juillet dernier, une première décision de la chambre de première instance de la Cour pénale internationale avait été cassée en appel. Mais le réexamen de la demande de Laurent Gbagbo n’a rien changé à la sentence finale : la CPI a rejeté la demande de remise en liberté de l’ancien président ivoirien.
Arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan, Laurent Gbagbo a été transféré à la prison Scheveningen, dans les faubourgs de La Haye, aux Pays-Bas en novembre 2011. Depuis janvier 2016, il est jugé aux côtés de Charles Blé Goudé, l’ancien leader des jeunes patriotes, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pendant la crise post-électorale de 2010-2011.