La compagnie nationale marocaine, Royal Air Maroc (RAM), a célébré ses soixante ans ce week-end, à travers une cérémonie grandiose à la hauteur de son prestige actuel, sur la plage d’Aïn Diab dans la métropole économique du Maroc, Casablanca.
Fondée en 1957 par l’Etat marocain suite à la fusion «d’Air Atlas» et «Air Maroc», la RAM compte à ce jour plus de 3.000 salariés, ainsi qu’une flotte de 58 appareils qui desservent un total de 80 villes à travers cinq continents.
En 2011, cette compagnie nord-africaine a traversé une période difficile, mais est vite revenue à l’équilibre dès 2012, avant de se lancer dans un vaste développement sur le continent. Ses destinations africaines sont ainsi passées de 7 en 2004 à 33 aujourd’hui, principalement en Afrique de l’Ouest.
En 2016, la compagnie détenue à 97% par l’État marocain, a transporté 6,7 millions de passagers, dont 1,7 million sur les «lignes Afrique», où il y a une croissance à deux chiffres, de l’ordre de 14-15%, révèle la directrice marketing de la RAM, Saïda Najioullah.
Ces dernières années, la croissance de la Royal Air Maroc sur le continent africain a aussi accompagné la stratégie diplomatique du Royaume chérifien, qui s’est, en effet, lancé dans une offensive diplomatique sur le continent.
Cette offensive a notamment été marquée par plusieurs tournées du roi Mohammed VI ces dernières années, avec à la clef la signature de dizaines d’accords bilatéraux.
Cette stratégie, appuyée par de nombreuses tournées du roi Mohammed VI chez ses voisins du continent, a abouti au retour du Royaume en janvier 2017 au sein de l’Union africaine (UA). Le Royaume avait quitté cette organisation en 1984 pour protester contre l’adhésion de la République du Sahara (RASD), une entité autoproclamée par le mouvement séparatiste Polisario, avec le soutien de l’Algérie, mais non reconnue par l’ONU.