Après son retour dans l’Union africaine (UA) en début d’année, et en attendant sa prochaine adhésion à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Maroc pourrait faire encore une grande avancée sur le continent.
En effet, le Maroc scruterait désormais vers l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) regroupant aujourd’hui 17 pays, essentiellement d’Afrique subsaharienne.
Même si l’adhésion n’a pas été encore officiellement évoquée, on parle désormais d’un «rapprochement » entre le Maroc et l’organisation panafricaine en raison de l’intérêt croissant manifesté par les milieux d’affaires marocains pour le droit OHADA, selon la presse locale.
Le Secrétaire permanent de l’OHADA, Dorothé Cossi Sossa, était d’ailleurs en « visite de travail » au Maroc du 11 au 16 septembre dernier, où il a rencontré d’importants acteurs politiques et économiques marocains.
Officiellement, l’objet de ce déplacement du Secrétaire permanent de l’organisation panafricaine dans le royaume chérifien était de faire «la promotion du droit OHADA dans ce pays et d’un rapprochement entre l’OHADA et le Maroc».
Pour Abdou Diop, associé gérant du cabinet Mazars Maroc et Président de la commission Afrique sud-sud de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), « il est très logique » de voir aujourd’hui, les possibilités d’un rapprochement du Maroc avec l’OHADA.
Créée par le Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis, et révisé à Québec, au Canada, le 17 Octobre 2008, l’OHADA a pour principal objectif de remédier à l’insécurité juridique et judiciaire existant dans les Etats Parties en modernisant et en harmonisant le droit des affaires dans les différents Etats membres.