Dans son dernier rapport, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la dette publique de la Zambie évolue vers «des niveaux insoutenables», ce qui rend le pays vulnérable aux fluctuations du marché et aux modifications dans les flux de capitaux.
Selon les chiffres l’Institution de Breton Woods, la dette publique de la Zambie est passée de 36 à 60% de son produit intérieur brut (PIB), entre 2014 et 2016. Ceci a affecté le crédit au secteur privé et augmenté la vulnérabilité de l’économie du pays.
L’afflux de capitaux provenant d’investisseurs étrangers, a permis d’alléger les contraintes de financement que rencontrait le gouvernement, mais un reflux de capitaux pourrait affecter l’économie de la Zambie. Le FMI, moins optimiste que l’exécutif, table donc sur une croissance de 4% en 2017, contre une prévision de 4,3% de la part du gouvernement.
En outre, analyse le FMI, le retard accusé par Luanda pour opérer les réformes fiscales nécessaires, pénalisera le secteur privé et touchera particulièrement la fourniture d’électricité du pays et sa production agricole.
A ces facteurs qui pourraient conduire la Zambie au bord du gouffre, s’ajoutent une dégradation du contexte financier mondial et la volatilité des prix du cuivre, dont le pays est le second producteur en Afrique.