Un ambitieux programme économique de 9,2 milliards de dollars US a été lancé pour la période 2011-2015 dans le but d’améliorer le niveau de vie des Zimbabwéens. Cependant les économistes internationaux sont unanimes et affirment que ce projet n’aboutirait que si elle est associée à une réelle volonté politique. Le Zimbabwe a en effet ces dernières années conçu divers plans économiques, qui n’ont jamais été appliqués.
Le plan de quatre ans lancé ce mois-ci par les autorités zimbabwéennes vise à maintenir la stabilité macroéconomique, à restaurer et à transformer la capacité de l’économie, à produire des biens et des services compétitifs pour la réduction de l’autonomisation et la pauvreté.
Le plan devrait permettre d’atteindre une croissance économique moyenne de 7,1 % pour les quatre années à venir. Il devrait également permettre une croissance de 6% pour l’emploi par an et la hausse du taux d’investissement à 20%.
L’économie du Zimbabwe a repris du galon ces deux dernières années, enregistrant une croissance positive du Produit Intérieur Brut. Cependant cette croissance est étouffée par des problèmes de liquidité, l’absence des investissements directs et le soutien des institutions de financement multilatérales. Le programme de redressement économique guiderait à cet effet l’économie et les investissements directs dans les domaines prioritaires.
Avec ce nouveau programme de modernisation, tout semble réuni pour faire du Zimbabwe une grande organisation d’affaires, mais l’incohérence et la situation politique demeure la pierre d’achoppement.
Le Fonds Monétaire International attire ainsi l’attention des autorités zimbabwéennes sur le fait que le plan de redressement pourrait échouer. En effet d’après l’institution financière internationale, si le cadre politique ne change pas de manière significative, la croissance dont rêve le Zimbabwe ne serait qu’utopique.