Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres a recommandé ce mardi, de renforcer la mission de paix en Centrafrique (MINUSCA), avec un effectif supplémentaire de 900 Casques bleus, en raison du nouveau «cycle de violences» que connaît le pays.
Dans une proposition libellée dans un rapport transmis ce mardi aux membres du Conseil de sécurité, le S.G de l’ONU indique que la détérioration de la situation sécuritaire au cours des derniers mois en Centrafrique, notamment dans le sud-est, met le pays à «nouveau dans un cycle de violences» en dépit des efforts multiples pour éviter une aggravation des affrontements tribaux.
Le renforcement proposé de cette force qui compte déjà 10.000 soldats, doit inclure deux compagnies d’infanterie de 300 hommes, pour améliorer la présence militaire de deux bataillons dans l’est et le centre de la Centrafrique. A cela, devrait s’ajouter un bataillon de 600 hommes dans le centre et l’est du pays.
Antonio Guterres doit d’ailleurs se rendre prochainement en Centrafrique, pour sa première visite à une opération de paix de l’ONU depuis sa prise de fonctions en janvier. Le mandat de la MINUSCA arrive à échéance en novembre.
La Centrafrique connaît depuis plusieurs mois une recrudescence d’affrontements entre groupes armés qui se disputent le contrôle des ressources naturelles et des zones d’influence, tout en prétendant assurer la défense de certaines populations et communautés locales.
L’intervention de la France (2013-2016) et celle de la MINUSCA ont certes permis un retour au calme, mais, depuis le départ de la force française Sangaris il y a presque un an, les violences ont progressivement repris dans les provinces qui restent majoritairement contrôlées par les groupes armés.