L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) au Burkina Faso, vient de rendre son rapport d’audit de 2016, dans lequel elle doigte la présidence burkinabè, d’être coupable de 98% des détournements du carburant dans le pays.
Les investigations des contrôleurs d’Etat ont porté sur 4 grands domaines, à savoir, la commande publique, les comptes de dépôts, les régies d’avances, le carburant et les lubrifiants. Sur ce dernier dossier, la présidence du Faso a été épinglée comme la plus dévoreuse de carburant de façon irrégulière.
Selon le président de l’ASCE-LC, Luc Marius Ibriga, la gestion du carburant était quelque peu informelle au Burkina. La fraude dans la gestion du carburant se remarque notamment dans les déplacements administratifs. Souvent, la gestion des véhicules affrétés aux déplacements des plénipotentiaires en visite au Burkina, sont hors de contrôle.
«Certaines personnes peuvent passer par ce biais pour se servir du carburant et même ouvrir de petites stations d’essence», a expliqué Ibriga.
Autre pratique illégale relevée par l’ASCE-LC, est le fait que certains fonctionnaires de l’administration publique burkinabè échangent les bons de carburant au niveau des stations d’essence, contre de l’argent.
Pour l’opposition, ce rapport ne révèle pas en fait la vraie face du régime du président Roch Kaboré, qui a eu des «accointances avec Blaise Compaoré», d’après Mamadou Kabré, le président du PRIT_Lanya.
Pour lui, la vraie face du régime du président Kaboré va apparaître avec les rapports qui vont intervenir en 2017, 2018 et 2019, une année avant l’année électorale. Une vraie face faite de «passation de marchés entre copains et coquins pour avoir en retour des investissements pour leur campagne» électorale, a décrié Mamadou Kabré.